USC Épidémiologie des maladies animales infectieuses (EpiMAI) du laboratoire de santé animale
Chef d’unité : Benoît Durand
L’unité Épidémiologie des maladies animales infectieuses est une unité sous contrat (USC) avec l’École nationale vétérinaire d’Alfort (ENVA). Elle a pour thématique l’épidémiologie et est rattachée à l’unité Epidémiologie du laboratoire de santé animale.
Activités de surveillance
Deux membres de l’unité EpiMAI participent au groupe de travail national de la Plateforme nationale d’épidémiosurveillance en santé animale (ESA) sur la tuberculose bovine, animé par la Direction générale de l’alimentation (DGAL). Ce groupe de travail permet le suivi de la situation sanitaire et l’évolution de la réglementation afférente. Un membre de l’unité co-anime le groupe de suivi sur l’évaluation de dispositifs de surveillance, impliquant les trois plateformes en santé animale, végétale, et de la chaine alimentaire.
Activité d’expertise
Un membre de l’unité préside le groupe d’expertise collective d’urgence sur l’influenza aviaire hautement pathogène de l’Anses, qui est régulièrement saisi par la DGAL lors des crises sanitaires.
Activités de recherche
Les thématiques de recherche de l’Unité se déclinent en 4 axes :
- surveillance épidémiologique ;
- description des populations infectées, des réseaux de contact et de l’effet des mesures de biosécurité ;
- compréhension des dynamiques épidémiologiques ;
- apport d’un appui à la décision.
Les projets de recherche
ERASURV (2017-2020)
Financement : Anses et RFSA (Réseau Français de Santé Animale)
La tuberculose bovine est une maladie zoonotique pour laquelle des mesures réglementaires européennes et françaises sont définies afin de permettre son éradication. Toutefois, celle-ci n’est pas atteinte en France malgré des décennies de lutte. Ce programme a permis d’investiguer les freins épidémiologiques, économiques et sociologiques à l’éradication de cette maladie, à travers l’évaluation quantitative du ratio coût-efficacité des composantes du dispositif de surveillance ante mortem. L’étude a intégré pour la première fois les pratiques des acteurs (vétérinaires notamment) et l’influence de facteurs humains dans la réalisation de la surveillance. Une méthode de hiérarchisation multicritères a été adaptée à la santé animale, afin de faciliter et de rationaliser la prise de décision dans un contexte multifactoriel. Ces travaux se poursuivent par l’évaluation multicritères des mesures de biosécurité en élevage bovin.
Financement : ENVA
La France, bien qu’indemne de rage chez les mammifères non-volants, n’est pas à l’abri de tout risque, puisque des importations de chiens ou de chats enragés sont régulièrement décrites. Pour mieux comprendre ce risque, le projet a réalisé une analyse quantitative du risque d’introduction du virus rabique en France via l’introduction ou la réintroduction de carnivores domestiques importés ou voyageurs, en fonction du pays d’origine et de l’efficacité des contrôles aux frontières. Par ailleurs, l’évaluation quantitative du dispositif de surveillance des animaux mordeurs ou griffeurs a montré que le rapport bénéfice-risque vis-à-vis de la mortalité humaine n’était pas optimal, en prenant en compte les potentiels accidents de la route pouvant survenir lors des déplacements obligatoires pour les visites vétérinaires. Des travaux sur la modélisation de la diffusion du virus rabique au sein des populations de carnivores domestiques si celui-ci était introduit en France sont actuellement en cours, via la reconstitution du réseau de contacts entre chiens domestiques.